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"La telecratie et la captation du désir ", Bernard stiegler.

Bernard Stiegler, philosophe français axe sa réflexion sur les enjeux des mutations actuelles sociales, politiques, écono-miques, psychologiques portées par le développement technologique et notamment les technologies numé-riques.

 

Eléments de contenu : 

  • Télécratie : dispositif qui s'est développé pour capter notre atten-tion, contrôler nos comportements au service du marketing. Pour que l'impératif du consumérisme soit adopté par tous.

  • Le marketing est le pourvoyeur de fond des grands médias de masse. La politique de programmation des grands médias est guidée par la recherche de l'audimat. A quoi vise-t-il? pourquoi massifier les audiences?

  • =Il faut avoir des marchés de masse pour amortir l'investissement dans la fabrication d'une voiture par exemple. 

  • ​Ca détruit une autre forme d'attention : l'attention réflexive, lettré (capacité à lire, réfléchir par soi-même...)

  • Les médias de masse se substituent à l'école. 

  • La capacité attentionnelle des élèves à diminué de 2/3 en l'espace de 50 ans. (recherches de Philippe Meirieu) 

  • ​La télécratie a permis de vendre des marques, voiture, chewing gum etc mais d'un seul coup s'est mis à vendre des Ségolène Royal, des Nicolas Sarkozy...

  • Le capitalisme consumériste du XXème siècle (différent du capitalisme productiviste du XIX) a été inventé aux E.U par notamment Ford d'un côté et Bernays de l'autre. Tout le monde connait Ford (usine ford, adapte management de Taylor, travail à la chaine...) mais Bernays est beaucoup moins connu hors Ford sans Bernays ça ne peut pas exister.

  • Bernays=neveu de Freud. Il dit "votre nouveau capitalisme ne marchera que si vous êtes capables de faire consommer tous les produits que vous allez produire dont les gens ne veulent pas". Pour ça, il va falloir les faire fantasmer s'adresser à leur inconscient : que les marchandises deviennent le point de fixation du fantasme. Il va donc développer des techniques extrêmement puissan-tes. Ca se combine avec l'apparition de la radio, du cinéma de la télé, ca va donner ce qu'on appelle le marketing. 

  • Freud dit les pulsions sont anti-sociales,  auto centrées. La libido permet de différer leur satisfaction.

  • Au contraire les industries culturelles qui vont se massifier surtout après la 2nd guerre mondiale vont capter cette énergie libidinale et capter l'attention des individus et en captant cette attention, elles vont cour-circuiter tous les appareils de production de la libido, la famille etc

  • Aux EU, le temps de discussion interne à la famille est passé en quinze ans de 1h15 par semaine à 35 minutes

  • Les médias de masse ont détruit le désir des consommateurs 

  • Les individus qui n'ont plus de désir souffrent de ne pas avoir de désir 

  • La société consumériste nous fait perdre le sentiment d'exister 

  • Dans une étude de 2004 aux EU, 81% des américain-e-s déclarent que la consommation est quelque chose de négative. 

  • En 2004, en france, 56% déclarent qu'ils n'aiment pas la télévision qu'ils regardent. Ils n'aiment pas mais regardent quand même.=phénomène d'addiction. 

Liens :

Courtes vidéos à propos d'Edward Bernays : Partie 1 et partie 2.

Envie de Savoirs... / Marketing - médias (et propagande)

 

"le temps de cerveau humain disponible" 

 Le « temps de cerveau humain disponible Â» est, selon l'expression formulée en 2004 par Patrick Le Lay alors président-directeur général du groupe TF1, ce que la chaîne de télévision qu'il dirigeait vendrait à ses annonceurs.

"Ce que nous vendons à Coca-Cola, c'est du temps de cerveau humain disponible", 

L'Expansion - L'Express, 9 juillet 2004

 

Synopsis :

Cruauté, violences psychologiques et sexuelles, humiliations : la téléréalité 

semble devenue folle. Son arrivée au début des années 2000 ouvrait une nouvelle ère dans l'histoire de l'audiovisuel. Cinquante ans d'archives retracent l'évolution du divertissement : comment la mise en scène de l'intime, dans les années 80, a ouvert un nouveau champ, comment la privatisation des plus grandes chaînes a modifié le rapport au téléspectateur. A l'aide de spécialistes, dont le philosophe Bernard Stiegler, ce documentaire démontre comment l'émotion a fait place à l'exacerbation des pulsions les plus destructrices. 

Ici une fiche pédagogique réalisé par e-média, le portail romand de l'éducation aux médias

Extrait du film documentaire français "Chomsky et Cie" d'Olivier Azam et Daniel Mermet, réalisé d'après une série de reportages de Là-bas si j'y suis consacrés à la personne et à la pensée de Noam Chomsky. Sorti en 2008, réalisé et distribué par Les Mutins de Pangée.

Ici : Normand Baillargeon, professeur en sciences de l'éducation à l'Université du Québec à Montréal (UQAM) avec une pub de 1991 pour le Roundup de Monsanto.

Modifier l'opinion public, travail sur le langage, publicité... exemple de Monsanto

 

Liens :

Ouvrage de Normand Baillargeon, illustrations par Charb.

 

 

 

 

 

Bande annonce de "Chomsky et Cie" http://www.lesmutins.org/Chomsky-Cie.html

Dans ce documentaire de 2008 de la "media education foundation", orga-nisme américain spécialisé dans l'impact des médias sur la culture et la politique, vous verrez comment, aux États-Unis, les spécialistes du marke-ting ciblent les bébés et les enfants.

 

Eléments de contenu : 

  • Des bébés et des enfants passent des IRM. Des publicités et des images sont diffusées et ils/elles observent le nombre de fois où ils/elles clignent des yeux par exemple. Quand l'enfant cligne d'avantage les yeux ils/elles modifient l'image, la publicité afin de la rendre plus fascinante. 

  • Témoignage : "Est-ce éthique? Je ne sais pas mais notre rôle est de mousser les produits et si on sait comment mousser un produit de manière créatrice en recourant à un véhicule médiatique donné alors on a fait notre travail. Ils sont les consommateurs adultes de demain. Parlons leur maintenant, établissons une relation quand ils sont plus jeunes et nous les aurons en tant qu'adulte".

  • Aujourd'hui, le produit est vendu non pas en fonction de ce qu'il peut faire ou pour sa saveur mais pour sa signification sociale (=domaine du symbolique)

"les enfants de la surconsommation" 
  • On enseigne aux enfants à vouloir du bonbon, des céréales sucrées, des boissons gazeuse parce que "c'est cool". Ce qu'ils achètent c'est ce qu'ils sont.=ça les défini en tant qu'individu. Si vous ne l'avez pas vous êtes inférieur vous n'êtes personne.=ca se produit même chez les enfants. 

  • On ne fait pas entrer que des produits dans l'imaginaire des enfants mais des valeurs. La première valeur qu'on vend et revend aux enfants c'est que la valeur de ces choses, de ces marques va nous rendre heureux. 

  • Systeme de valeur : il me le faut donne le moi. Nombrilisme, gratification instantanée et matérialisme. 

  • Vidéos et DVD, médias éducatifs semblent contrer cette machine. Mais il n'est pas prouvé scientifiquement que les bébés et enfants y apprennent quelque chose de plus ou que les enfants exposés tôt sont différents dans leur capacité d'apprentissage. Ils/elles incitent les parents à croire que s'ils n'achetent pas ces choses leurs enfants seront en retard.=industrie de milliards de dollars.

  • Des pédiatres recommandent de ne pas exposer les enfants de moins de 2 ans/2 ans et demi à des écrans. 

  • Le temps que les enfants de 6 à 8 ans consacrent au jeu "libre et créatif" à diminué de 94% dans cette dernière décennie (1998/2008)

  • L'enfant n'est plus stimulé à inven-ter ses propres histoires, il veut régurgiter ce qu'il a vu à l'aide de produits dérivés des films. = Peut on jouer à Harry Poter sans avoir la baguette officielle de Harry Poter? 

  • Avant, le jouet pour enfant coûtait moins cher que pour adulte. Maintenant on vend des "ipod" aux enfants. 

  • On fait adhérer les enfants à la mode, la  haute couture (défilés d'enfants) etc.

Le documentaire d’Anne Georget de 2010 aborde le fait que les enfants de moins de 3 ans sont devenus la nouvelle cible marketing des concepteurs de programmes télévi-sés. Quelle influence ces écrans ont-ils sur l'univers mental et affectif des bébés ?

 

Eléments de contenu : 

  • Création en 2007 de la première chaine pour enfant de moins de 3 ans "Baby first TV"

  • une industrie de 500 millions de dollars aux Etats-Unis. 

  • "Baby First TV" est diffusé dans 35 pays, 14 langues, 120 millions de foyers. 

  • Obsession : comment rendre bébé intelligent?

  • c'est presque faire culpabiliser de pas mettre les enfants de la TV

  • pas encore assez d'études pour savoir si c'est efficace de montrer les choses de différentes manières.

  • Ce qu'ils/elles ont étudié c'est l'impact de la répétition, montrer la même chose plusieurs fois. Il faudrait montrer les choses 6 fois à la télé pour avoir l'équivalent d'une expérience de vie réelle.

"Une télé dans le biberon" 

Cliquez sur l'image pour regarder le documentaire sur le site : preuves-par-images

  • Une étude montrait que plus un parent aimait un programme plus il pensait que son enfant avait appris.

  • 30% des bébés auraient des télés dans leur chambre.

  • on dit des programmes TV éducatifs qu'ils améliorent le vocabulaire (montre un ballon et dit "ballon" et épelle "ballon"). Une étude montrerait que plus les enfants regardent ces DVD, moins ils ont de vocabulaire. En moyenne 6 à 8 mots de moins pour chaque heure passée pour des enfants entre 7 et 16 mois. Contrairement aux attentes ça réduirait l'apprentissage...

Expérience tirée du documentaire :

"Est-ce que les enfants peuvent se servir d'informations qu'ils ont vu sur un écran pour résoudre un problème?"

Expérience tirée du documentaire :

"Peut on modifier le cerveau des bébés en leur proposant un travail statistique aux bébés sur une langue qu'ils ne connaissent pas?"

Exemples de Stratégies marketing, 2014 

Des actes sympathiques, poétiques, pour votre bien ou pour s'implanter positivement dans vos esprits?

Ainsi, le monde est beau, les marques sont à notre service, la consommation nous permet d'exister! KFC nous offre des cadeaux, MC'Do' des levers de soleil, Coca cola de la neige du partage et du bonheur, orange des supers pouvoirs, et Volvo de la sécurité!

 

Source des exemples ci dessous : http://www.creapills.com/

"KFC surprend les clients de son drive en leur offrant des cadeaux"

En Australie, la chaîne de restau-ration KFC a mis en place, en collaboration avec l'agence Ogilvy & Mather, une opération originale pour faire la promotion de son drive. Afin de surprendre et de fidéliser ses clients, KFC a eu l'idée d'offrir des cadeaux (high-tech, équipement sportif...) pour accompagner leurs menus. 

"McDonald's partage avec vous le premier lever de soleil de l'année dans 16 villes du monde"

Afin de célébrer la nouvelle année 2015, et faire la promotion de son offre de petit déjeuner, le géant McDonald's a collaboré avec l'agence DDB Ã  Singapour pour mettre en place une opération digitale baptisée "All Day Sunrise". De Moscou Ã  Paris, en passant par Istanbul, Chennai ou encore Tokyo, la marque s'est rendu dans 16 villes pour capturer le premier lever de soleil de l'année en livestream. Un site web dédié a en-suite été mis en place pour permettre de découvrir l'évènement dans les différentes villes. McDonald's joue la carte de la sympathie avec cette opération esthétique et poétique.

 

"Volvo crée un casque connecté qui protège les cyclistes des accidents de la route"

Volvo est un constructeur automobile réputé pour ses investissements technologiques en matière de sécu-rité. Pour faire en sorte que ses véhicules ne soient plus impliqués dans des accidents avec des cyclistes, le constructeur a mis au point, en partenariat avec POC et Ericsson, un casque connecté qui permet au cycliste d'être averti de l'arrivée d'un véhicule de la mar-que. De même, grâce au système city safety, les conducteurs de véhicules Volvo vont également être avertis lors d'un croisement avec un deux-roues.

Une idée intelligente qui permet à la marque de s'affirmer plus que jamais comme une référence en matière de sécurité.

Les marques agro-alimentaires par exemple vont se présenter comme expertes en nutrition, donner des conseils, stages, financer des projets...

"Coca-Cola crée une machine qui permet de partager de la neige d'un pays à un autre"

À l'occasion des fêtes de Noël, Coca-Cola a collaboré avec l'agence Ogilvy & Mather pour mettre en place une opération permettant aux habitants de Singapour de recevoir de la neige. Une machine a été installée en Fin-lande, connectée à une autre à Singa-pour. Des écrans connectés équipent également la machine pour permettre aux participants de l'opération de se voir en temps réel. Coca-Cola utilise ici un élément symbolique de l'hiver, la neige. Une opération qui transforme également les cibles de la marque en acteurs du dispositif.

 

 

"Coca-Cola vous offre le taxi si vous distribuez des bouteilles aux pas-sants"

Pour les fêtes de Noël la marque a mis en place au Royaume-Uni l'opération Happy Cab. Un taxi, clas-sique au premier abord, a donc proposé à différents passants de faire une course gratuite. Une fois rentrés à l'intérieur du véhicule, les passants ont pu découvrir un taxi décoré avec de jolies guirlandes électriques de Noël. Cependant, pour mériter cette course gratuite, les passagers doivent offrir du "bonheur aux passants". Durant leur voyage, les personnes ont donc effectué plusieurs arrêts pour offrir des bou-teilles de Coca-Cola Ã  de parfaits inconnus. 

"La bière Tui transforme les specta-teurs des matches de cricket en publicités vivantes"

En Nouvelle-Zélande, la marque de bière Tui a collaboré avec l'agen-ce Saatchi & Saatchi pour mettre en place une opération de communi-cation transformant les spectacteurs de matches de cricket en véritables publicités vivantes. La marque a confectionné des t-shirts oranges, arborant une cible et le logo de la marque. Ces t-shirts ont été vendus aux spectacteurs des 12 matches de la série. Ã€ chaque match, si un spectacteur attrape la balle à une main en portant le t-shirt, il remporte 100 000 dollars néo-zélandais (soit 65 000 euros). Une publicité monstru-euse  pour la marque lorsque l'on sait que finalement, un 1/4 des specta-teurs ont porté le t-shirt durant les matches. Bilan de cette opération : 6 millions d'impressions sur Face-book et la UNE dans plusieurs jour-naux nationaux avec plus de 120 millions d'impressions dans le monde.

"Pour Noël, Orange transforme ses boutiques en Magasins de Super Pouvoirs"

À l'occasion des fêtes de Noël, Orange a collaboré avec l'agence Publicis Shopper pour mettre en place une expérience originale. Cette opé-ration vise à mettre les passants dans la peau de Super Héros. Des vitrines spéciales ont été installées dans certains grands magasins Orange de Paris. En posant sa main sur un bouton précis, un passant a alors le "pouvoir" de faire léviter un cadeau derrière la vitrine, qui révèle alors les offres de Noël de l'opérateur. 

Coca-Cola fait jouer les skateurs avec son logo"

C'est au Brésil, à Rio de Janeiro, que Coca-Cola a mis en place une opéra-tion de street marketing originale à l'attention des skateurs. En partena-riat avec WMcCANN, la marque a mis en place une rampe de skate-board dont la bande blanche caracté-ristique du logo de Coca-Cola sert de support de glisse. Une opération permettant de communiquer aux skateurs tout en mettant en avant le logo de la marque.

"Kit Kat crée une application qui vous permet de prendre des pauses"

Kit Kat a créé, en Espagne, une application smartphone qui "va vous permettre de faire un break dès que vous le désirez". Il vous suffit de lancer l'application, qui va déclen-cher un minuteur pendant quelques secondes. Le portable va ensuite passer en veille pour ne pas attirer l'attention des personnes en votre présence. Dès que le minuteur arrive à zéro, vous recevez un appel qui va vous permettre de vous sortir de n'importe quelle situation. Bien évidemment, cet appel est totalement factice, et a pour but de vous permettre de prendre une pause. Pour manger un Kit Kat, par exemple !

La vie consiste à acheter, acquérir ! 

Exemples de stratégies du marketing 

Marketing collaboratif : des lecteurs-trices invité-e-s à voter pour un produit, des enfants qui envoient leur photo pour être star de pub, des jeunes qui proposent leur spot...= Les consommateurs-trices sont présenté-e-s comme co-concepteurs=donne l'impression de ne plus être une cible passive.

 

​Le teasing : éveiller la curiosité, message publicitaire en plusieurs étapes 

 

Le people marketing : payer des célébrités pour porter vêtements....

 

street marketing : attirer les passants avec des formes spectaculaires (projection d'i-mages, fresque humaines ...) 

 

 

Marketing viral : plus on voit des personnes de confiance acheter et utiliser un produit plus on est incité

 

Buzz marketing : vidéo, page facebook (En 2011, 3 millions de pages de marques acti-ves, 20 millions de personnes devenaient fans d'une marque quelconque par jour !)

 

​Obtenir de nouveaux supports dans l'espace public (wagon de métro, parasol des cafés, cabines ascenseur, toilettes de bar, bus...)

 

Apparaître là où on ne l'attend pas clip, jeux vidéos, blog, mallette pédagogique,...  

 

Exemple des marques de l'agroalimentaire qui se présentent comme expertes en nutrition, donnent des conseils, des stages...

"The Century of Self" (= Le siècle du moi) remarquable documentaire d’Adam Curtis pour la BBC,  analyse, en quatre épisodes d’environ une heure,  le développement de l’individu consommateur roi avec comme toile de fond le rôle des descendants de Freud.

 

Comment le consommateur-roi a-t-il été créé, par qui, pour les intérêts de qui ?

La dynastie de Freud est au cÅ“ur de  cette fascinante histoire sociale. Sigmund Freud, fondateur de la psychanalyse ; Edward Bernays, son neveu, qui a inventé les relations publiques ; Anna Freud, sa fille dévouée ; et, de nos jours,  le gourou en relations publiques, son arrière petit-fils, Matthew Freud.

 

"En satisfaisant le désir égoïste de chacun-e, on les rend heureux-euses et par conséquent, dociles. c'est le début du "moi consommateur" qui domine notre monde aujourd'hui." (extrait)

 

Le premier épisode, Machines à bonheur est consacré  à la relation entre Freud et son neveu américain : Edward Bernays. 

"The century of Self" découvrir Edward Bernays ou comment manipuler l'opinion en démocratie

il était nécessaire de re-penser la démocratie (les gens pourraient voter pour la mauvaise personne, vouloir la mauvaise chose...) = Il fallait une nouvelle élite capable de gérer cette foule égarée par le biais de tech-niques psychologiques qui contrô-leraient les senti-ments inconscients des masses 

 

Bernays était fasciné par les arguments de Lippman. Il y répondait en stimulant les désirs inconscients de la population et en les assou-vissant avec des biens de consom-mation. Il créait une nouvelle gestion de ces forces irrationnelles des masse = il appela cette technique « la fabrique du consentement"

Au début du XXème siècle, les banques de New York financèrent la création de chaines de magasins points de vente des marchandises produites en masse. Le travail de Bernays était de créer un nouveau type de client. 

 

Des exemples de ces actions : 

 

  • Promotion de nouveaux magasi-nes féminins : il les rendit plus attirants en plaçant articles et pubs, en liant les produits fabri-qués par ses autres clients à des stars de cinéma (elles mêmes ses clientes)

  • Il inventa la pratique du placement publicitaire dans les films.

  • Il habillait les stars aux premières des films avec les habits et bijoux des entreprises qu'il représentait.

  • Il a proposé aux fabricants auto de les vendre comme symbole de la sexualité masculine,

  • Il employa des psychologues qui écrivirent des rapports expliquant que les produits étaient bon pour soi, prétendant que c'était des études indépendantes.

  • Il organisait des défilés de mode dans les magasins et payait des célébrités pour répéter ce nouveau message : "vous achetez non pas pour votre besoin mais pour exprimer, aux autres, votre identité. " (Regardez un exemple de message publicitaire (46 sec)

  • Il encourageait l'idée originale d'acheter des actions, en emprun-tant de l'argent aux banques, qu'il représentait également. 

  • En 1924, le président Coolidge appela Bernays. La presse le dépeignait comme  une personne terne et sans humour. La trou-vaille de Bernays fut de faire la même chose qu'avec un produit. Il persuade 34 stars de cinéma de visiter la maison blanche. Le lendemain, les journaux titrent 'le président Coolidge amuse les acteurs à la maison blanche"

Son oncle Sigmund Freud, lui envoya son ouvrage « introduction à la psychanalyse Â», qui passionna Bernays. Il se mit à formuler l'idée qu'il fallait toucher les émotions irrationnelles des individus(=rupture historique avec ce que pensait les dirigeants jusqu'à maintenant.) 

 

Il se mit à expérimenter. Sa plus grande expérimentation fut de persuader les femmes à fumer en propageant l'idée que : fumer rendait les femmes plus libres et fortes. (partie 1/3 à 10'10)

 

Bernays a donc : 

  • été le premier à utiliser les théories de Freud sur l'être humain pour mani-puler les masses.  

  • été un des premiers à vendre des méthodes pour utiliser la psycho-logie du subconscient  dans le but de manipuler l'opinion pu-blique.

  • compris que la vente ne s'adressait pas à l'intellect mais il fallait que ça nous fasse nous sentir mieux. Ce n'est pas : « vous avez besoin de ce nouveau vêtement Â» mais « vous vous sentirez mieux avec Â».

  • développé l'idée d'une connexion émotionnelle avec un produit ou un service. (Jusqu'à maintenant, la majorité des produits étaient vendu sur la base des besoins, de leurs fonctions et le but de la pub était d'exposer les qualités prati-ques des produits. 

  • apprit aux firmes Américaines comment pousser les gens à vouloir des choses dont ils n'avaient pas besoin en associant des marchandises à leurs désirs inconscients. (Après la guerre, les industries ont peur de la surproduction. Que les gens aient assez d'objets et qu'ils n'achètent plus. = Les entreprises étaient prêtes à comprendre ce qui motivait l'esprit humain!)

 

Il en a résulter un nouvel élan politique : comment contrôler les masses ? 

 

Après la 1ere guerre mondiale, Freud était très pessimiste sur l'humanité. Il parlait de cette facilité à libérer de forces agressives inconscientes de l'être humain lorsqu’il est dans une foule. Il pensait que l'Homme ne pouvait pas évoluer. 

 

Walter Lippman, affirmait que le mécanisme de base de l'esprit de masse était la déraison l'irratio-nalité, l'animalité et que si les êtres humains étaient guidés par des forces inconscientes et irrationnelles

Edward Bernays, considéré comme le père de la propagande politique institutionnelle et de l'industrie des relations publiques.

 

Son travail aborde des thèmes communs à celle de Walter Lippmann, notamment celui de la manipulation de l'opinion publique. 

 

Au départ, il est attaché de presse au Etats-Unis et travaille à l'entrée en guerre des EU contre l'Allemagne et l'Autriche en 1917 au sein d'un comité 

de l'information publique pour pro-mouvoir la politique Américaine dans la presse. 

La propagande mis en place avait présenté Wilson comme un libérateur du peuple. Le slogan : "faire du monde une démocratie plus sûre". 

Quand Bernays vit l'adhésion des masses au président Wilson il se demanda s'il n'était pas possible de faire la même chose en temps de paix. 

 

Le mot propagande Ã©tait connoté alors Bernays à inventer un nouveau mot : "conseil en relation publique". Il ouvrit donc un bureau de conseil en relation publique.

 

Lire, en ligne, Propaganda, Comment manipuler l'opinion en démocratie, par Edward Bernays. 

"Nous devons faire passer l’Amérique d’une culture des besoins à une culture du désir. Les gens doivent être entraînés à désirer, à vouloir de nouvelles choses, avant même que les anciennes aient été entièrement consommées. Nous devons créer une nouvelle mentalité en Amérique. Les désirs de l’homme doivent dominer ses besoins."

 

Paul Mazur, 1927, grand banquier de Wall Street

 

ils/elles ont dit...

Bansky "Art et television" 

constats,

Observations

conscience,

Analyses

alternatives,

Actions

Deux exemples de Racisme ordinaire dans la publicité 

Blanchiment progressif de la peau de Beyonce. Loréal sera d'ailleurs accusé de trop blanchir Beyoncé en  2008.

Publicité de Loréal retirée en 2011

L’illustratrice Pénélope Bagieu dénonce le racisme ordinaire dans la publicité

Pénélope Bagieu, illustratrice a été engagée par une marque d'éléctromé-nager pour créer un personnage féminin Â« amoureuse » de son  hachoir, sur un fond bleu. Elle raconte son expérience et dénonce le racisme ordinaire dans la publicité lors d'un dis­cours pen­dant la soirée de mobil­i­sa­tion du monde de la Cul­ture con­tre la xéno­pho­bie, le 2 décem­bre 2013 dans la salle Renaud-Barrault du Théâtre du Rond-Point.

 

 

 

 

 

 son choix par le fait que les couleurs se marient bien et que du coup c'est "joli".

"On aurait pu gagner du temps [...] mon client aurait pu me dire: 'fais ce que tu veux, mais évidemment, on préférerait qu'elle soit blanche'. Mais ça, vous comprenez, c'est raciste, alors qu'y aller en louvoyant [...] au final, ni vu, ni connu, on est raciste quand même, mais pas vraiment", ajoute Pénélope Bagieu. Son client lui a finalement envoyé un mail pour s'excuser de ces nombreux allers-retours, mail qu'elle décrit ainsi : "Merci [...] désolé [...] mais tu comprends, c'était important qu'on fasse un personnage auquel toutes les Françaises vont pouvoir s'identifier". 

 

Vidéo complète de son discours ici

1) le fond étant bleu, la dessinatrice choisit de représenter une femme noire aux cheveux bouclés. Elle explique 

3) "Là, attention elle a l'air Chinoise".

4) Affirmant que "le publicitaire n'est pas que raciste ; il est aussi se-xiste", elle raconte qu'on lui a alors dit que son personnage avait "quand même l'air un peu con-con".

5) Personnage accepté

L'entreprise d'électroménager lui ré-pond  "C'est super, mais pourquoi l'avoir fait métisse ?" et lui demande si il est possible de "l'éclaircir un petit peu".

 

 

 

 

2) "C'est beaucoup mieux, mais on serait plutôt partis sur une femme qui n'est pas méditerranéenne". 

Consomme ! 

Mouvement d'Informations, de Cultures et d'Educations alTERRE-natif

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