Envie de savoirs... / socialisation sexuée et sexiste

Construction des femmes et des hommes dans nos sociétés occidentales - socialisation sexiste - histoire de la place des femmes - les grandes ambivalances de l'histoire de l'émancipation des femmes - capitalisme et féminisme...

constats,

Observations

conscience,

Analyses

alternatives,

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Liens internet, livres, outils pédagogiques...

Sites internet...

L'institut Egaligone

= Encourager le développement égalitaire des filles et des garçons dès la petite enfance...

Sexiste ou pas

= Pointer les stéréotypes sexis-tes afin que les marques, comme les agences de publicité et les consommateurs-rices, puissent s’en affranchir.

Laboratoire de l'égalité

Partager une culture commune de l'égalité entre les hommes

et les femmes...

Genrimages

= Sensibiliser les élèves ou les jeunes au décryptage des représentations sexuées présentes dans les images

fixes ou animées.

Sexisme et Sciences

humaines – Féminisme

= Déceler les mécanismes sexistes qui maintiennent

les inégalités entre femmes

et hommes

Le cinéma est politique

= Analyser et déconstruire les représentations qui banalisent ou légitiment les dominations.

- Leur boite à outils

Livres...

Ressources & outils pédagogiques

Sur discrim.fr : des dossiers pé-dagogiques pour aborder la dis-crimination en générale et cer-tains motifs de discriminations en particulier, avec des enfants et des jeunes.

Dossier pédagogique du film "La domination masculine"

"Les stéréotypes c'est pas moi c'est les autres" par le laboratoire de l'égalité

Le livre pour les enfants contre les stéréotypes de genre "Tu peux" d'Elise Gravel,

"Trente ans de catalo-gues de jouets :Mouvan-ces et permanences des caté-gories de genre"

12 activités pédagogi-ques pour analyser les représentations fémini-nes et masculines dans les médias.

Livres jeunesse pour un monde égalitaire - Kaléidoscope

"Princesse, pop stars & Girl Power"

La culture girly est aujourd’hui le deuxième marché culturel au monde. Un monde qui oscille sans cesse entre innocence et provocation. L’un des aspects les plus visibles de cette culture globalisée est l'avènement du "rose" comme LA couleur étendard des filles.

" (...) Le capitalisme a profité de l’émancipation de la Femme, pour en faire un objet de consommation. La liberté s’est confondue avec la marchandise. Les codes de la beauté populaire flirtent avec ceux de la pornographie. (...) Et cette instrumen-talisation de la « femme objet » n’est-elle pas le signe d’un patriarcat latent au sein même de la logique marketing ?" (Mr Mondialisation)

Eléments de contenu :

Il y a un siècle, le rose était associé aux garçons et le bleu aux petites filles (= vierge marie, virginité, sensibilité..)
Exemple du "petit vélo", 20 à 30 ans en arrière. Avant il était rouge, donc neutre. Tous les enfants d'une même fratrie apprenaient sur le même vélo. Maintenant c'est "rose barbie" et "bleu superman" = ils vont racheter un vélo s'ils ont des enfants de sexes différents.
Pour les filles c'est impossible d'échapper au mot princesse, Elles sont partout!!
Au début des années 2000 est crée la ligne "Disney princesse": elle décline Blanche-neige, Cendrillon et les autres en + de 26000 produits dérivés
Barbie incarne l'idéal féminin de- puis 3 générations (créer en 1959). A la base révolutionnaire=une poupée qui n'était pas un poupon et pas une maman mais une fille indépendante.
Avec ses poupées on apprend toujours la même chose aux petite filles : habiller la poupée, la coiffée, se focaliser sur l'apparence.
En grandissant les filles passent directement du chapitre princesse au chapitre célébrités/pop-stars. Ca commence avec les séries télé. Exemple parfait : la série hannah Montana ou une fille normale va se transformer en popstars. Puis Myley Cyrus est devenue une popstars très sexualisée dès 15 ans. Aujourd'hui elle veut montrer qu'elle a grandit et la seule façon est de se mettre en scène de façon ouvertement sexuelle

"On dirait que les stars doivent se comporter soit comme des vierges soit comme des putains"
Girl power : mouvement populaire issu de la scène punk rock dans les années 90 (groupe de musique, conférence, mouvements féministes, publication fanzine, très agressive et provocante pour donner du pouvoir aux femmes).
Le monde de la musique pop a voulu récupérer cette colère des filles, le girl power mais avec la révolte politique et le féminisme en moins! = C'est comme/pour ça que sont nées les spice girls.
Au fur et à mesure que le Girl power s'est propagé il s'est réduit à une chose : achetez ça ! Vous êtes une fille, achetez ce tee shirt et vous aurez du pouvoir.
Pour les filles la limite entre être sexy et la pornographie commence à être très floue ! Comme s'il n'y avait pas d'autres choix que d'être sexy.
Dans cette culture il n'y a pas d'autres façons d'être qui soit valorisé pour les adolescentes et jeunes femmes. Tout est question d'apparence
Avec le girl power, cette culture donne aux filles un parfum de pouvoir et de liberté mais propage l'idée que l'identité n'est qu'une image et que l'expression de soi se limite à l'apparence et que la féminité est une performance. Les "girly" confondent le plaisir avec le fait de plaire, la sexualité avec le fait d'être sexy et les injonctions qu'elles reçoivent avec la liberté.
Quoi qu'on veuille leur vendre, l'histoire qu'on raconte aux filles est toujours la même celle d'une jeune fille très belle qui hésite entre deux identités, la princesse et la putain.

Miley Cyrus

à 15 ans.

Le test de de Beschdel : représentation des femmes dans le cinéma :

L’idée du test de Bechdel est apparue dans les années 1980, sous la plume de l’auteure de bandes dessinées Alison Bechdel.

Il repose sur trois questions simples à se poser lorsqu'on regarde un film :

1- Y a-t-il dans le film au moins deux personnages de sexe féminin dont on connait le nom ?
2- Ces deux femmes ont-elles une conversation entre elles ?
3- Si oui, parlent-elles d’autre chose que d’un homme ?

Pour réussir ce test, il faut réunir au moins une fois ces trois conditions au cours du film.

Le Y des femmes de Montréal vous invite à découvrir ses 4 capsules vidéos traitant de l’influence de l’hyper-sexualisation sur la jeunesse québécoise. Ces capsules sont destinées aux parents et aux adultes afin de les sensibiliser à ce phénomène.

Vidéos sur la socialisation sexiste et l’hypersexualisation

1 : Qu'est-ce que la socialisation sexiste ?

2 : Qu'est-ce que la sexualisation de la société ?

3 : Qu'est-ce que la pornographi-sation de la société ?

4 : Quel rôle pouvons-nous jouer en tant qu' adulte ?

"La domination Masculine"

La dominaton masculine est, à la base, un livre de Pierre Bourdieu, sociolo-gue, publié en 1998. Mais c'est égale-ment un excellent film documentaire réalisé par Patric Jean en 2009.

Synopsis :

"Peut-on croire qu'au XXIème siècle, des hommes exigent le retour aux valeurs ancestrales du patriarcat : les femmes à la cuisine et les hommes au pouvoir ? Peut-on imaginer que des jeunes femmes instruites recherchent un " compagnon dominant " ? Que penser d'hommes qui subissent une opération d'allongement du pénis, " comme on achète une grosse voiture " ?

"L'illusion de l'égalité cache un abîme d'injustice quotidiennes que nous ne voulons plus voir. Et où vous jouez votre rôle..."

Visitez le site officiel

dossier péda dominationmasculine.pdf

Clé de décryptage des stéréotypes

Deux exemples pour mieux comprendre :

Source : Laboratoire de l'Egalité

Les stéréotypes c'est pas moi c'est les autres

"L’horreur d’un monde où les Femmes auraient des droits."

Voici quelques images de propagande qu’on pouvait voir dans les journaux entre 1880 et 1900 contre les Suffragettes, ces femmes qui réclamaient le droit de vote et plus largement de simples droits.

Source : Mr Mondialisation

"Je suis Louie"

"Je suis Louie", court-métrage diffusé dans le cadre du Nikon Film Festival, réalisé par Lola Rougier-Onnis.

Résumé : Un homme pose la même question à huit petites filles qui passent un casting pour un rôle d'actrice. Il demande aux fillettes si elles souhaitent jouer le rôle du personnage Louie, une petite fille gentille, ou bien le rôle d'une autre petite fille qui est méchante. Elles vont toutes répondre vouloir jouer le rôle de la petite fille gentille. Il va alors leur expliquer que la petite fille gentille est très laide et que la petite fille méchante est très belle.

Est-ce que les petites filles vont toujours vouloir jouer le rôle de la petite fille gentille mais moche ?

11 Preuves que les garçons et le filles doivent avoir des objets différents

5. Parce qu’évidemment, les filles (ou les princesses?) et les garçons ont besoin de biscuits différents :

8. Et le thé ? Messieurs, vous n’allez quand même pas boire du thé pour FEMMES ???

6. Et si les filles n’avaient pas leurs propres BOUCHONS D’OREILLES, qui SAIT ce qui pourrait se produire :

7. Parce que tout le monde sait que les garçons et les filles ne peuvent pas utiliser les mêmes stylos, colles et scotchs.. !

1. Parce que les filles ont évidemment besoin de globes spéciaux (qu'elles peuvent câliner...)

2. Et que ce serait une véritable tragédie si les garçons et les filles n’avaient pas chacuns leurs bon-bons (bonbon des garçons VS joli bonbon rose !)

3.Et comment peut-on espérer qu’une fille utilise un marteau s’il n’est pas rose ?

4. Les thermomètres doivent être différents pour les filles et les garçons. C’est la SCIENCE qui le dit ! (Je rêve ou le rose est plus cher ?

9. N'oublions pas que les filles (princesse?) méritent leurs propres pommes :

10. Après tout, c’est parfaitement logique :

11. Sans oublier la longue et historique division homme/femme au sujet des cornichons :

Source

Femme d'occident un si long chemin

Durant l'antiquité, les religions (polythéistes) vont assigner à l'homme et à la femme des places et des statuts précis dans la société.
La femme déesse est :

- la reproductrice féconde, la mère

- l'amante

L'homme dieu détient :

- pouvoir

-autorité

- et connaissance

Société médiévale : Le clergé détermine ce qui est bien et ce qui est mal. La première a avoir fauté : Eve
«Le chef de la femme, c’est l’homme» ,«Femmes, soyez sou-mises à vos maris, comme au Seigneur», Saint Paul
«Toutes les femmes devraient mourir de honte à la pensée d’être des femmes » Clément d’Alexandrie (150-216),
« En toutes les bêtes sauvages, il ne s’en trouve pas de plus nuisante que la femme » Jean Chrysostome (340-407)
« Cette grâce féminine n’est que suburre, sang, humeur, fiel… Et nous qui répugnons à toucher même du bout des doigts de la vomissure et du fumier, comment donc pouvons-nous désirer de serrer dans nos bras le sac d’excrément lui-même » Odon, abbé de Cluny (879-942).

On dit aux femmes que la meilleure chose à faire est de rester vierge. Ce n'est pas possible donc elles doivent être des épouses. Le mieux c'est d'être chastes tout en étant soumises à leurs maris=dans tous les cas la femme est dans le pêché.
La femme va servir de monnaie d'échange pour conserver/créer des unions politiques, agrandir un territoire....

Les femmes exerçant un rôle intellectuel, spirituel ou littéraire sont presque toutes des moniales ou des abbesses, Des femmes ecclésiastiques, chastes et pures ont elles-seules, accès à l'étude, la reflexion et l'écriture. Il y en a très peu.
Il y a quelques femmes qui travaillent dans les commerces mais seu-lement en ville.
En milieu rural, elles travaillent mais ont des rôles cadrés : maison, lai-terie, basse cour, quelques taches dans la culture des champs (elle ne peut pas mener la charrue ou semer).
Début du XIIIème siècle, apparition de l'inquisition : persécution des hérétiques des deux sexes mais au XVe siècle jusqu'à la fin du XVII : chasse aux sorcières.

Durant la renaissance (XV/XVII) un grand débat : faut il donner aux femmes accès à la connaissance?
Le siècle des lumières (XVIII) voit apparaitre les "salons", lieux de rencontres et d'échanges intelle-ctuels,mixtes.
Révolution 1789 : éveil de la conscience politique chez les femmes.
Elles créent des clubs de citoyennes revolutionnaires ; com-mentent les textes de l'assemblée, font des pétitions, demandent de développer l'éducation des filles et des garçons.
On évoque des principes univer-salistes mais pour ce qui est du politique et du civique=masculin.
Elles ont acquis des droits : hériter à part égale avec leurs frères, rompre le mariage (la loi sur le divorce est réformée en 1804 et n'autorise le divorce qu'en cas de faute grave, supprimé en 1816...)

Dans le Code civil (1804) : pour les femmes mariées : interdiction d'ac-cès à l'instruction, la gestion de leurs biens, au travail sans l'accord du mari, de percevoir elle-même leur salaire, de voyager à l'étranger, exclusion totale du droit politique, contrôle du mari sur le courrier et les relations. En cas d'adultère : prison pour la femme et amende pour l'homme (si cela s'est passé sous le toit conjugal).
Industrialisation : l'industrie a besoin de toute la main d'oeuvre disponible. Grande nouveauté, les femmes vont vendre leur force de travail à l'extérieur de la cellule familiale sans le contrôle du mari contre des salaires. Salaire plus bas que les hommes. "salaire d'appoint" .
hostilité sociale: si elles vont travailler à l'usine : elles vont moins bien s'occuper des enfants, se fatiguer, seront de moins bonnes mères, fréquenter des hommes et ouvriers + les contremaîtres, remplacent l'autorité du mari...
Elles ne peuvent pas fonder des journaux, attaquer en justice, voter...
Elles ont compris que pour changer quelque chose, il faut changer les lois et donc avoir le droit de vote=naissance du mouvement des suffragettes (Européen)
1944 : droit de vote des femmes, 1960 arrivée de la pilule contraceptive, 1975 IVG ...

Explication au Masculin

Explication au masculin On doit cette étude, datant de 2001, à Crowley et Al, de l'Université de Pittsburgh.

Les auteurs ont demandé l’auto-risation à des parents de les suivre et de les filmer pendant qu'ils effe-ctuaient une visite avec leurs en-fants, dans un musée scientifique. Ils ont ainsi pu enregistrer près de 300 échanges de propos entre les mères, les pères et les enfants sur une période de 26 jours.

Ils ont ensuite classé les conversations des parents avec leurs enfants, selon 2 critères :

Les conversations faisant intervenir de simples descri-ptions des objets présents au musée ("c'est beau", "c'est gros", "c'est vert"…)
Les conversations portant sur des explications ("cela fonction-ne comme ceci", "cela sert à cela" ou "il faut mettre une vis ici"…).

Les résultats sont les suivants :

Les chercheurs ont constaté que les parents utilisaient davantage d'explications quand ils s'adressaient à leurs fils, et davantage de commentaires descriptifs lorsqu'ils s'adres-saient à leurs filles.
Ainsi, les conversations com-portaient des explications dans 29% des interactions des pa-rents avec leurs fils et dans seulement 9% des conversa-tions entre les parents et leurs filles.
Les auteurs notent également que ces différences étaient encore plus importantes lors-que l'on prenait en compte uniquement les interactions des pères avec leurs fils.

Source :